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Etudes sur le Lapin
L'étude préliminaire a nécessité la mise au point, pour cet animal, d'une fixation stéréotaxique et la confection d'un atlas du cerveau. On explore alors par méthode électro physiologique les noyaux relais des voies vestibulaires.
Mais, au niveau de ces zones, on constate une intégration des informations sensorielles plurimodales...
En effet, certains neurones ont des potentiels d'action synchrones aux phases du nystagmus et se trouvent mélangés à d'autres, dont l'activité est liée au rythme respiratoire ou autre fonction végétative. Ainsi, à ce niveau, une activité spécifique ne peut être recueillie qu'au moyen de micro électrodes ce qui est incompatible avec les conditions d'un vol en fusée.
Deux fusées VÉRONIQUE étaient cependant attribuées au CERMA pour 1962.
Assez vite, il fallut admettre l'impossibilité d'enregistrer l'activité vestibulaire du lapin en non-pesanteur.
Dès février 1960, un premier chat fut préparé de façon chronique au laboratoire mais, le temps manquait pour le "spatialiser" sur VÉRONIQUE.
L'expérience rat avait été un succès, la technique était prête, il n'y avait plus qu'à recommencer.
Ainsi, 2 rats furent lancés les 15 et 18 octobre 1962 avec quelques améliorations techniques.
Pendant ces 2 vols, l'activité physiologique des animaux fut enregistrée au sol :
- Pour le cerveau : aire associative et réticulée mésencéphalique,
- L'activité des muscles de la nuque,
- Le rythme cardiaque et le rythme respiratoire.
En octobre 1961 et juin 1962, des rats préparés de façon identiques furent enregistrés à MONT de MARSAN par ANGIBOUST sur avion VAUTOUR. Il y eut 6 vols, avec des périodes de non-pesanteur de 30 à 45 secondes par vol.
Les enregistrements de l'activité du cerveau du rat, placé dans ces conditions de sous-pesanteur sont de bonne qualité.
Lors des vols fusée, des mouvements complexes de la pointe ont souvent empêché la suppression totale de la pesanteur. En avion, cette phase est obtenue plus pure, mais de durée trop brève.
L'interprétation des tracés ainsi obtenus n'est pas facile. En effet, certaines morphologies sont difficiles à identifier car ne se rencontrent que pendant la non-pesanteur.
Il s'agit d'une synchronisation lente à 8 cycles/seconde pour le rat, de bouffées ou fuseaux d'ondes lentes... Voire de pointes rythmiques (pouvant évoquer l'épilepsie pour ANGIBOUST).