Biologie Spatiale
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Docteur CHATELIER Gérard

Ancien Maître de Recherches

Des Services de Santé des Armées

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Expériences avec Les Chats

 

 

La poursuite du programme prévoyait deux autres fusées VÉRONIQUE en 1963. GRANDPIERRE décida d'abandonner le rat et de prendre l'animal le plus utilisé en neurophysiologie : le chat.Cela était déjà prévu car depuis plusieurs mois, des chats "chroniques" étaient préparés et enregistrés au CERMA .

Mais, une extrapolation du rat au chat nécessitait des modifications importantes.

Un gilet de contention fut fabriqué, puis abandonné.

On préféra une fixation directe de l'animal en position naturelle couchée, dans une armature pouvant être directement "rackée" dans le container (fig. 9).Toute l'installation de la pointe dut également être remaniée pour admettre l'habitacle plus volumineux du chat. Mais, le choix de cet animal permit d'orienter franchement l'étude dans la domaine neurophysiologique.

La préparation prévoyait l'enregistrement des activités suivantes :

 - Cortex associatif - Cortex somesthésique- Hippocampe ventral- Réticulée mésencéphalique

De plus, un Potentiel Évoqué ( P.E. ) réponse à la stimulation liminaire d'une patte est recueilli dans l'aire somesthésique correspondante. Ce P.E. étant susceptible de se modifier selon le niveau de vigilance de l'animal.

Les chats supportent mal l'immobilisation et une première sélection élimine les plus agités. On choisit des femelles, car plus dociles.

Il a fallu beaucoup de patience pour habituer les chats et les entraîner à supporter la contention en restant calmes, pendant des temps de plus en plus longs.

Le 18 octobre 1963, sur le portique, l'animal est introduit dans l'habitacle de la fusée VÉRONIQUE V 47.

Un deuxième tir "chat" sera fait le 24 octobre, mais la fusée V 50 est déviée dès le départ et s'écrase dans un djebel.

Revenons à la V 47 . Son  vol fut parfait et nous voyons ici sa trajectographie. ( fig. 11 )

 La poussée dure 42 secondes et l'animal subit 9,5 g . L'absence de pesanteur est réalisée pendant plus de 5 minutes et le tracé recueilli au sol est excellent pendant tout le vol, soit 9 minutes et demi.

C'est un succès pour la chatte "FELICETTE" qui est récupérée dans des délais très courts et en parfaite forme .

Après son retour à PARIS, c'est également un succès pour toute l'équipe du CERMA...

La neurophysiologie du chat est sans doute la mieux connue et les enregistrements recueillis sont excellents et forts intéressants.

Les potentiels évoqués n'ont pas été modifiés.

Mais, sur le tracé cortical et profond, apparaissent pendant la non-pesanteur, des fuseaux d'ondes lentes (fig.13)

Cette activité a déjà été remarquée lors de certains vols chez le rat. Leur interprétation n'est pas simple et soulève des hypothèses que l'on ne peut discuter ici.

"... Ce n'est pas de l'épilepsie, ni du sommeil, ni du coma."

"Est-ce voisin de l'état "drowsy" des anglo-saxons?   Ou bien de l"'hypnose" si difficile à définir ?…"